Géopolitique de l’atome, les enjeux du nucléaire civil (4/4) - Vie et mort d’un réacteur

Il y a trois ans, le gouvernement japonais prévoyait un démantèlement de la centrale endommagée de Fukushima qui devait durer jusqu’à quarante ans. Le simple retrait du combustible usé des piscines devait durer plusieurs années, et le temps estimé à été encore allongé suite à de nombreuses complications et notamment à la mauvaise gestion de la décontamination d’eau radioactive, qui a d’ailleurs partiellement été relancée lundi dernier.

A cette occasion, le démantèlement est devenu pour l’opinion un enjeu majeur du nucléaire.

Mais face aux difficultés rencontrées par Fukushima, l’on commence à se questionner de plus en plus sur les dangers d’une telle opération.

Un démantèlement est-il possible ? Peut-on réellement démanteler Fukushima ? Et plus généralement, peut-on démanteler des centrales, même celles qui n’aurais pas été endommagées ? Pour en parler ce matin, nous recevons Thierry Charles, directeur adjoint de la sûreté à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Et puisque nous parlons de démantèlement ce matin, quoi de plus normal que de se pencher sur le cas de l’Allemagne qui décidait de réaliser son tournant énergétique en 2011. Alors que le gouvernement annonçait le démantèlement immédiat de quelques centrales dès l’entrée en vigueur du plan de transition, il semble qu’il soit aujourd’hui confronté à l’impasse des coûts de l’opération. L’Allemagne aura-t-elle seulement les moyens économiques de démanteler ses centrales? Nous recevons Bruno Odent pour nous en parler.

Et enfin, puisque la gestion des déchets est un des enjeux majeurs du démantèlement, direction ce matin la Belgique à la rencontre de Cécile Massart, artiste plasticienne qui depuis Bruxelles nous explique ses travaux sur la transmission de la mémoire des déchets nucléaires dans le paysage.

INTERVENANTS

  • Thierry Charles

    Directeur de la sûreté à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)

  • Bruno Odent

    chef du service international de l'Humanité.

  • Cécile Massart

    artiste plasticienne, travaille sur la mémoire du déchet nucléaire et son devenir dans le paysage.




27/03/2014

CULTURESMONDE par Florian Delorme

Lien vers l’article sur le site de France Culture